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30 juillet 2006

La presse aux ordres change de... maître

C'est pas joli de cafter ses petits camarades, mais ça me fait tellement rire que je préfère dénoncer l'AFP à mes (pas du tout) copains de chez Guysen Israël News: ça y est, l'AFP est désormais passée sous les ordres de Hassan Nasrallah!

J'en veux pour preuve cette dépêche de l'AFP: «Le chef du Hezbollah menace de frapper des villes du centre d'Israël». Voici les deux extraits qui prouvent que l'AFP est désormais dirigée depuis Téhéran:

Intervenant au 18e jour de l'offensive israélienne au Liban, seyyed Nasrallah a menacé de prendre pour cibles les villes du centre d'Israël si l'Etat hébreu «poursuit son agression contre notre peuple».
Et là:
«Nous tenons à ce que le gouvernement libanais soit fort pour assumer ses responsabilités», a poursuivi seyyed Nasrallah.
Oui, vous avez remarqué: «seyyed Nasrallah». Seyyed, c'est une marque de respect: «seigneur» ou «prince», on l'attribue soit à ceux qui se prétendent descendant de Mahomet, soit de manière non littérale à des musulmans importants que l'on souhaite ainsi honorer (c'est, à ma connaissance, le cas pour Hassan Nasrallah, qui descend non du prophète mais d'un épicier membre du PSNS).

Pour d'autres politiciens, de lignée plus féodale, on utilisera souvent le titre de noblesse, par exemple «Walid bek» pour Walid Joublatt, ou «Cheikh Pierre» pour Pierre Gemayel.

Mais évidemment, si vous n'aimez pas Walid, nous ne l'appelez pas «bek», et si vous n'aimez pas Pierre, vous évitez le «cheikh».

Logiquement, si l'AFP donne du «sayyed» à Hassan Nasrallah... ça cache quelque chose.

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Sayyed chez les religieux Shiites est un titre qu'on donne aux descendants du prophete. La marque de distinction est un turbant noir.

Nidal a dit…

OK, je corrige. Merci

Anonyme a dit…

L'usage impropre de ce terme indique surtout que plus que jamais être journaliste c'est, au choix, tout savoir à propos de pratiquement rien ou ne rien savoir à propos de tout.