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16 août 2006

Bidasse, un sacerdoce

Et allons donc: «Le chef d'état-major a vendu des actions peu avant la guerre». D'après l'AFP:

Le chef d'état-major israélien le général Dan Haloutz a vendu des actions peu avant le début le déclenchement des combats au Liban et une chute de 8% de la bourse de Tel Aviv qui s'est ensuivie, a indiqué mardi le quotidien Maariv.

Le général Haloutz a vendu ses titres le 12 juillet à midi soit trois heures après l'enlèvement de deux soldats israéliens par le Hezbollah au moment où l'artillerie israélienne a commencé à tirer vers des positions de la milice chiite du Hezbollah.

Le 12 et 13 juillet, le principal indice de la bourse de Tel Aviv, le TA-25 qui regroupe les 25 plus importantes capitalisations du marché, a chuté de 8,3%. Dans le passé, la bourse a toujours baissé dans les périodes de très fortes tensions.

Le général Haloutz cité par le journal a confirmé qu'il avait effectué cette transaction d'un montant de 120.000 shekels (26.000 dollars) tout en précisant qu'il avait perdu 5.400 dollars sur ce portefeuille.

“Il est exact que j'ai vendu ces actions le 12 juillet à midi, mais on ne peut pas lier cette transaction à la guerre. À ce moment en effet je ne pensais pas qu'il y aurait une guerre”, a affirmé le chef d'état major.
Évidemment. Mais même en admettant qu'il «ne pensait pas qu'il y aurait une guerre», il faut s'imaginer la journée du chef d'état-major de l'armée israélienne, l'exact matin de la capture de deux de ses soldats (trois heures après!), pendant des bombardements sur le Nord du pays, après la destruction d'un char envoyé en mission de sauvetage... Réunions sur réunions, pas le temps d'un griller une, téléphone avec le Premier ministre, envoyer des mémos, signer des trucs, ordonner des ordres, appuyer sur des boutons, se préparer une coupe de cheveux télégénique, gribouiller des champignons atomiques sur des cartes d'état-major de l'Iran... Et, à midi pile, pendant ce qu'on suppose être une des très rares pauses de la matinée, penser à téléphoner à son broker: «Oui, coco, tu vends tout, je le sens pas; aujourd'hui, tout va de travers».

On y croit.

Cela dit, il y a une information encore plus troublante dans cette dépêche de l'AFP. C'est le fait que nous soyons au courant de cette opération. À ma connaissance, les échanges entre un opérateur boursier et son client sont couvertes par le secret professionnel. Voici donc une question pas innocente: qui a dévoilé cette vente d'actions, par le chef d'état-major d'un État sur le pied de guerre, alors que ce type d'opération est parfaitement confidentiel?

Qui a ce genre d'information? Qui a balancé cette information aux médias? Et pourquoi?

3 commentaires:

Anonyme a dit…

C'est peut-être la guéguerre des généraux israéliens ?

Serait-ce possible d'avoir votre analyse sur la résolution 1701 ? J'ai relevé un passage dans l'article de Marie Nassif-Debs qui me pose question.
http://www.aloufok.net/article.php3?id_article=3315

" le gouvernement israélien peut, à la lumière du dixième paragraphe préliminaire, demander réparation, y compris le prix des tanks et, même, des bombes à fragmentation qu’il a jetées sur nos villes et nos villages et avec lesquelles il a tué nos enfants."

Je suis abasourdie, pourrait-on pousser l'ignominie jusque-là ?
Soyez libre de répondre ou pas, en revanche par pitié, écrivez !
Merci

Anonyme a dit…

Surtout je ne vois pas trop ce que cette information apporte... Qu'il savait que la guerre allait éclater. Il le savait sûrement, et oui en effet c'était là le jour J. S'il avait était intelligent il aurait acheté des puts (option d'achat sur des indices qui misent sur la baisse de l'indice).

Anonyme a dit…

Comme quoi on peut massacrer des civils innocents en toute impunité, par contre des qu'on enfreint les sacro-saintes regles du capitalisme...