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25 janvier 2007

Le gouvernement mène le Liban à la guerre civile

Suivre les informations depuis la France est assez déprimant: nos médias traitent les affrontements inter-libanais comme s'ils tombaient du ciel: des événements apparemment dus à la faute à pas de chance ou à la passion arabe pour la guerre tribale.

Hier, Hassan Nasrallah dénonçait le gouvernement Saniora comme «un gouvernement de milices», affirmant ce que chacun sait et pouvait constater de visu. Mais pour les médias occidentaux, il semble plus judicieux de prétendre que l'«escalade» est un coup du sort. Et si elle a une origine, c'est évidemment à cause de «l'escalade» du Hezbollah. Il faut pour cela prétendre que les émeutiers, lorsqu'ils sont contre l'opposition (pour le gouvernement), sont le fruit de manifestations spontanées d'un légitime ras-le-bol et ne jamais évoquer la possibilité qu'il s'agisse de groupes organisés envoyés sciemment par les dirigeants politiques proches du pouvoir pour briser la grève dans la violence.

On pourra ainsi ricaner en constatant comment Libération couvre les affrontements autour de l'Université arabe de Beyrouth (BAU).

La capitale s'est embrasée après une banale dispute entre étudiants pro et anti-gouvernement à l'Université arabe de Beyrouth, dans le quartier sunnite de Tariq Jadidé, à quelques centaines de mètres de la banlieue chiite. La bagarre entre jeunes tourne au combat de rues quand des habitants des alentours viennent, munis de bâtons, de pierres, et pour certains d'armes à feu, soutenir leurs camps respectifs. «Nous sommes là pour protéger notre quartier» , explique Oussama, partisan du Courant du futur, le parti du député sunnite Saad Hariri. Tandis que les étudiants sont bloqués dans l'université, l'armée s'interpose et tente de ramener l'ordre. Malgré l'arrivée de blindés et les tirs de semonce, des groupes d'hommes affluent. Ils brûlent des voitures, lancent des cailloux. Le chaos se propage. En moins de trois heures, les confrontations se multiplient dans plusieurs quartiers musulmans de la ville.
Tout est à l'avenant dans les médias d'ici: «Une banale dispute» qui dégénère, et puis des «habitants des alentours» venus «soutenir leurs camps respectifs». Allez, on a bien la mention d'un «partisan du Courant du futur», mais rien de plus.

Pourtant:
– depuis des semaines l'opposition affirme que les milices gouvernementales se réarment;
– depuis des semaines l'opposition affirme que les dirigeants du 14 Mars s'organisent pour créer des affrontements;
– depuis des semaines on sait que le gouvernement, peu confiant dans son armée, a préféré créer une force sécuritaire plus «sûre», carrément qualifiée de «milice» destinée à affronter le Hezbollah par le quotidien Globe and Mail.

Je pense d'ailleurs que, depuis des mois, la «prudence» de l'opposition et la lenteur de ses manœuvres contre le gouvernement, malgré ses moyens de mobilisations populaires énormes, sont largement dictées par la crainte d'une conflagration inter-libanaise, face à des forces gouvernementales extrêmement menaçantes et ostensiblement prêtes à tout.

Les évènements des derniers jours confirment ces soupçons: le gouvernement néo-conservateur au pouvoir au Liban organise et instrumentalise les tensions confessionnelles et arme des milices pour réprimer toute forme d'opposition politique.

Hier matin, Al-Akhbar racontait cette version des faits (évidemment inédite en occident). Les Forces libanaises (le groupuscule d'extrême-droite chrétienne du docteur Geagea, déguisé en parti politique soutenu à bout de bras par le gouverment malgré des scores électoraux résiduels) avaient dépêché 800 membres, armés, pour mener des opérations «musclées» contre les manifestants de l'opposition. Des personnalités politiques des Forces ont usé de leur statut pour transporter, dans leurs propres véhicules, des armes d'une région à l'autre. La police militaire a mené un vaste coup de filet dans le pays, et avait arrêté 132 personnes avant-hier, principalement des membres des Forces libanaises, des membres du Courant du futur de Saad Hariri, ainsi que des membres du Parti socialiste progressiste de Joumblatt, accusés d'avoir profité des événements pour ouvrir le feu sur le rival druze de Joumblatt, Talal Arslan. Les Forces libanaises étaient parfois lourdement armées, profitant d'autorisations de port d'arme obtenues en prétendant appartenir à des services de protection (des gardes du corps du patron de la LBC?). Une enquête spécifique concernerait l'ancien député Farès Souhaid: des véhicules lui appartenant auraient transporté beaucoup trop d'armes pour les besoins de sa protection personnelle, et il aurait conduit des membres des Forces sur place pour un affrontement avec des membres du Courant patriotique libre de Michel Aoun. D'autres responsables et politiques seraient impliqués dans les transports d'armes.

Pour info, Farès Souhaid dénonce aujourd'hui les allégations portées contre lui par Michel Aoun. Il en profite pour défendre ses amis, sans visiblement bien se rendre compte de ce qu'il dit: «Il est absurde qu'Aoun accuse les Forces libanaises d'être une milice armée, alors qu'il considère le Hezbollah, qui détient encore plus de 20000 roquettes, comme un groupe de résistants.» (Donc les FL sont bien une milice armée...) Sur son propre site, il raconte comment, alors qu'il se promenait paisiblement en voiture avec ses amis, avec l'idée balnéaire et printanière de faire lever le barrage d'une route le long de la côté en apportant son «soutien moral» à l'armée libanaise, cette dernière lui a tiré dessus sans raison (tiens donc?).

Aujourd'hui, une brève de L'Orient-Le Jour confirme que l'armée procède à une vague d'arrestations: «plus de 200 arrestations», «62 personnes à Tripoli et près de 154 personnes sur le reste du territoire». Le quotidien ne donne en revanche aucune indication sur l'appartenance politique des personnes arrêtées (il s'agit en réalité d'une ultra-brève de cinq lignes; on peut supposer que s'il y avait la moindre possibilité que les personnes arrêtées aient été majoritairement des membres d'Amal, du RPL, du parti de Soleimane Frangié ou du PSNS, l'article aurait fait la Une de L'Orient-Le Jour).

Dans son article de Une d'aujourd'hui, Al-Akhbar explique que ce déploiement micilien était destiné à contrecarrer la grève de mardi. En quelques heures, des douzaines de forces armées se sont déployées dans la capitale, principalement des membres du Courant du futur (Hariri) et du Parti socialiste progressiste (Joumblatt) et ont ouvert le feu sur les opposants, et mis le feu à des voitures et aux bureaux du PSNS, ce qui a mené à la mort de 3 personnes et en a blessé 250 autres. Environ 20 militaires de l'armée libanaise ont été blessés. Les supporters de Joumblatt ont organisé des distributions de grandes quantités d'armes et se sont habillés en noir pour donner l'impression d'appartenir au Hezbollah et au mouvement Amal. Hier, autour de l'université arabe de Beyrouth, des snipers «civils» étaient installés sur les toits. Il se pourrait qu'un nombre restreint d'agitateurs traverse les quartiers pour provoquer des heurs, tirer des coups de feu, transformant Beyrouth en ville fantôme et contribuant à ce que de nombreuses rumeurs circulent. L'armée confirme qu'elle continue à pratiquer des rafles contre des groupes organisés et armés, et à démanteler des entrepôts d'armes.

Même Robert Fisk, pourtant devenu parfaitement partial depuis la mort de Hariri, admet la présence des milices pro-gouvernementales:
[La violence] est certainement venue de la milice Amal [alliée du Hezbollah], mais des supporters du gouvernement, musulmans sunnites, étant engagés dans des affrontements à l'arme à feu à Tripoli – ils se sont poursuivis hier [mercredi] – et les jeunes des Forces libanaises de Samir Geagea, un ancien milicien assassin qui soutient le gouvernement, participaient à des batailles de pierres avec d'autres chrétiens maronites.
Revenant sur les affrontements à l'Université arabe de Beyrouth, L'Orient-Le Jour aujourd'hui est bien obligé de donner la version des faits de «Hussein Rahal, porte-parole du Hezbollah», parce que sa remarque sur la présence de snipers juchés sur les toits au milieu d'un quartier sunnite peut difficilement être balayée...:
Selon lui, «les coups de feu provenaient des appartements de la région et des toits, tirés par des francs-tireurs». Or «quelle est l’appartenance politique des habitants de ces régions?» s’est-il demandé, indiquant qu’il était convaincu que les responsables des tirs appartiennent aux forces de la majorité, notamment «le Courant du futur et le Parti socialiste progressiste».
Et vous connaissez la meilleure? Le 14 Mars se félicite publiquement de son intervention contre les manifestations par des moyens paramilitaires «parallèlement à l’action des autorités légales» et annonce qu'elle recommencera à la prochaine occasion. C'est dans L'Orient-Le Jour aujourd'hui, c'est au-delà du cynique, et évidemment les Occidentaux vont faire semblant de ne pas comprendre:
Le comité de suivi de l’alliance du 14 Mars a tenu hier matin une réunion à la résidence du président du conseil exécutif des Forces libanaises, Samir Geagea, à Bzommar, près de Harissa.

À l’issue des débats, qui ont porté sur les événements survenus mardi dernier, le comité de suivi des forces du 14 Mars a publié un communiqué invitant notamment le peuple libanais à «se tenir constamment prêt à faire face à toute nouvelle tentative de coup de force de manière à mettre en échec de telles tentatives, parallèlement à l’action des autorités légales militaires et sécuritaires visant à assumer leurs responsabilités dans le rétablissement de la paix civile et la stabilité interne».

Le communiqué commence par rendre hommage au peuple libanais qui a «mis en échec la nouvelle tentative de coup de force planifié par le Hezbollah et dont le principal théâtre d’opérations devait être la scène chrétienne, avant de s’étendre aux autres régions».

Ajout du 31 janvier: je viens de découvrir une traduction en anglais du présent billet.

21 commentaires:

Anonyme a dit…

Salut Nidal,
Comment nous allons nous en sortir? c'est ça maintenant la question . Si tous les pays sont contre nous et si même une partie du peuple libanais se transforme en milice pour contrer les manifestants? Je me demande si ce n'est pas mieux de cesser toute action de la part des manifestants même s'ils luttent pour une cause juste et s'ils sont les victimes d'un gouvernement mafieux.

3asseh a dit…

Lorsque le Courant patriotique libre luttait contre les syriens, ils le faisaient sans armes. Aujourd'hui contre le gouvernement c'est sans armes aussi qu'il le fait. Tant que l'action de l'opposition se fait sans armes alors la vérité finira par se voir et se savoir : les morts sont essentiellement du côté de l'opposition (3 pour le moment ce qui concerne la journée d'hier). C'est moche d'en arriver à compter les morts, mais c'est mieux que de se retrouver coincé encore 10 ans sous un régimé non démocratique.
Pour faire la guerre il faut être au moins deux. Hezbollah et CPL n'y participeront pas. Espérons que le reste de l'opposition (qui est très hétéroclytes, rappelons-le) jouera le jeu en ne sortant pas ses armes (je pense au PNSS ou des marginaux tels que le Tawhid par exemple)
Merci Nidal pour ce que vous rapportez. A noter que l'altercation entre un sunnite et un chiite était bien à l'origine de l'escalade. Je pense qu'on ne saura jamais si le sunnite avait anticipé son coup en préparant son attaque. Paar contre ce qui est sûr c'est qu'il s'agissait pour lui de faire enlever à son compatriote, et coreligionnaire, le foulard noir qu'il avait autour du cou en signe de deuil à l'occasion de Achoura (commémoration du martur de Hussein, petit fil du Prophète de l'Islam et deuxième Imam du Chiisme). Symptôme intéressant pour comprendre de l'état d'esprit régnant dans Beyrouth ces jours.

Anonyme a dit…

Évidemment, les télés d'ici parlaient le lendemain de la grève « sanglante » du Hezb… alors même que le tout petit peu d'infos e la veille suffisait à comprendre d'où venait la provoc.

Je trouve qu'on peut et doit saluer la sagesse de l'oppostition qui refuse de s'engager dans la guerre civile, quitte à donner l'impression de caner provisoirement devant l'usage de la force. Parce que ce n'est pas une question de faiblesse : ils ont quand même mis en échec l'armée israélienne…

Et pendant ce temsp à Paris, on décide de nouvelles subventions aux milices, sous couvert de réduire la dette d'Hariri.

Anonyme a dit…

1- À Paris III, Barroso insiste lourdement sur la «nécessité du consensus» libanais, désormais.

2- Les media rapportent que l'armée, et non le gouvernement, «a décrété» le couvre-feu.

3- De la cessation de la grève dès lors qu'elle a semblé devoir dégénérer aux nombreux appels au calme lancés pas l'opposition, tout indique que celle-ci veut préserver le caractère pacifique de son action, et empêcher ainsi toute perte de contrôle.

Cela se conçoit d'autant mieux que l'on sait qu'un des buts assignés à Si Sinior est de réussir ce que l'armée israélienne a échoué : désarmer la résistance, et abandonner ainsi toute carte de négociation avant le grand marchandage qui se prépare avec Israël à l'échelle régionale. Noter que, parallèlement, on exige d'Abbas ce qui l'est de Si Sinior.

4- Toutes les dépêches, consciemment ou non, rapportent un comportement assez impartial de l'armée, et de nombreuses arrestations de fauteurs de troubles... pour la plupart memebres du 14 mars.

5- Le fameux tribunal «à caractère international» semble avoir passé sous le boisseau.

6- À Davos, l'indigne Abbas donne l'accolade à Perez. (Quelle absence de dignité!).On parle beaucoup de paix, et même de «peu de divergeance sur les frontières». Tiens! Quelqu'un, quelque part, parle de frontières! Ça sent le nouveau.

Supposition sûrement stupide : Et s'il s'agissait de bâcler une solution palestinienne, comme prélude à un certain apaisement au Liban, puis en Iraq... À la condition que cela soit réalisé sous l'égide des monarchies golfières (volatiles comme des montgolfières) et de leurs alliés, dirigeants sunnites, histoire de redorer quelque peu leur blason passablement terni, pour ne pas dire maculé?

Pour ce qui concerne le Liban,
1- On oublierait pour un temps un tribunal devenu obsolète.
2- On procèderait à un remaniement ministériel un peu plus... consensuel.
3- On s'est assuré, à Paris III, de la mainmise occidentale sur tout l'appareil étatique libanais susceptible de rapporter de l'argent : téléphonie, cellulaire, port, aéroport, électricité, etc.

4- En Palestine comme en Iraq, on procèdera de la mêmem façon ou presque.

5- On proclamera enfin la naissance d'un étaticule palestinien, les questions de Jérusalem et du retour des réfugiés demeurant entières.

À moins que sous un prétexte futile, les Israéliens se ravisent une fois de plus...

Et qu'on reprenne depuis le début.

Inchallah!

Anonyme a dit…

Donc si j'ai bien compris, le Hezbollah n'est pas une milice armée ?

Merci pour cet éclaircissement.

Anonyme a dit…

Salut,
Tout le peuple libanais uni comme un seul homme derriere Nasrallah , ce heros national cheri de ces dames ” est vraiment assourdissant ….

Aquecoucou ! Ils ont l’amour exuberant a Beyrouth et je crains que les mediocrates des medias complices se garderont bien de traduire les qualificatifs attribues a Mr Hassan dont “Ibn Al Sharmuta ” et ” Ould Al Kham” sont les plus benins …

Pour Mr Aoun , c’est encore plus clair ! Il faudra bien un chretien de service du genre Quisling pour remplacer c’te brave potiche Syrienne de Lahoud dont le mandat n’est pas extensible ni renouvelable ad aeternam ! Y a des limites

Encore un cas ou une campagne de desinformation(s) massive ne resiste pas longtemps aux “terrifiants pepins de la realite” ( selon J.Prevert ..) .
Et pour Chirac , tant qu’on maintient le Liban dans son role de pompe a fric pour caisse noire , pourquoi s’en faire ?


Silence , on coule !


Beyrouth s’est réveillée ce matin à l’issue d’un couvre-feu imposé par l’armée durant la plus grande partie de la nuit. Ce couvre-feu fait suite aux émeutes qui ont ravagé hier l’Université Arabe de Beyrouth (UARB) et qui se sont propagées à la rue Mar Élias, aux environs de la Cité sportive et aux secteurs de Tarik Jdidé et Zokak el-Blatt. Ces affrontements, qui ont fait quatre morts et 160 blessés, s’inscrivaient eux-mêmes dans le prolongement de la grève générale violente infligée à la capitale par le Hezbollah et les partisans du général Aoun 48 heures auparavant.

Il semble que ces heurts, qui ont bien failli virer à la guerre civile, aient eu pour origine la cafeteria de l’université où des jeunes de la majorité et de l’opposition ont commencé par s’envoyer leurs arguments réciproques à la tête. Puis on en est venu aux mains, aux pierres et aux armes à feu. L’armée, qui est intervenue pour séparer les combattants, a elle-même essuyé des tirs, comme en témoignent les images filmées par la chaîne de télévision qatarie Al-Jazeera. Plusieurs soldats ont été blessés lors de cette mission.

Il est bien difficile de déterminer avec certitude les responsabilités des uns et des autres dans ces graves incidents, car les versions des faits des deux camps s’opposent catégoriquement. On se contentera donc de relever que, cette fois-ci, les étudiants sunnites du Courant du Futur (progouvernemental, pro Forces du 14 mars) n’ont pas hésité à répondre violemment aux militants chiites d’Amal et du Hezbollah.

On se persuadera qu’il s’agit d’un nouveau choix stratégique des Forces du 14 mars - et non du résultat d’un concours de circonstances - en prenant connaissance du communiqué qui a suivi, hier, la réunion d’urgence du comité de cette alliance. Le “comité de suivi” du 14 mars, tint réunion à la résidence du président du conseil exécutif des Forces Libanaises, le docteur Samir Geagea.

Ce comité, après avoir considéré les événements de l’UARB, a invité le peuple libanais à “se tenir constamment prêt à faire face à toute nouvelle tentative de coup de force, de manière à faire échec à de telles tentatives, parallèlement à l’action des autorités militaires et sécuritaires légales visant à assumer leurs responsabilités dans le rétablissement de la paix civile et la stabilité interne”.

Cette nouvelle prise de cap des gouvernementaux met fin à leur politique de “non réponse” aux agressions hezbo-aounistes et à leur mot d’ordre qui consistait à se fier exclusivement aux forces de l’ordre pour assurer leur sécurité. Mais, d’autre part, elle accepte l’idée du face à face qui, avec les armes accumulées par les milices des deux camps, augmente considérablement le risque du déclenchement d’une guerre civile.

Parallèlement à la rencontre qui s’est tenue chez Geagea, c’est un terrible inventaire de la position du général Michel Aoun, qu’a dressé hier, à J’beil, celui qui fut le député de cette région, Fares Souhaid. Monsieur Souhaid s’exprimait au cours d’une conférence de presse, en présence de nombreux leaders de la communauté chrétienne libanaise. Il réagissait à l’imputation qu’Aoun avait lancée à son encontre durant la semaine, l’accusant de s’être employé à une entreprise de trafic d’armes. Voilà ce que nous avons retenu de la longue réponse de l’ancien député consacrée à Michel Aoun :

“Il réclame la formation d’un tribunal pour juger les corrupteurs et s’oppose à la formation d’un tribunal international pour juger les assassins. Il part en guerre contre les “corrupteurs” s’ils font partie de la majorité et s’allie avec ceux qui ne font pas partie de cette majorité. Il accuse la majorité d’être formée d’un groupe d’”anciens agents syriens” et s’allie, pour leur faire face, à des agents syriens actuels.

Il appelle la majorité à faire participer la minorité au pouvoir et accepte le comportement unilatéral du Hezbollah dans la prise des décisions fondamentales, notamment celle de la guerre et de la paix.

Il appelle au respect des résolutions internationales lors de leur adoption et persiste à ne pas les respecter lors de leur application. Il accuse l’Occident de s’ingérer dans les affaires libanaises et se tait devant la déclaration du guide spirituel iranien qui veut “provoquer la chute des États-Unis au Liban”. Il accuse les Forces libanaises d’être une milice et de posséder des armes individuelles, et considère le Hezbollah comme une organisation politique, malgré le fait qu’elle affirme posséder 20 000 roquettes”.

Ce qui est accablant pour le Liban, dans cette partie de ping-pong, c’est que toutes ces accusations réciproques ainsi que les contradictions relevées par Fares Souhaid chez Aoun, sont rigoureusement exactes. On assiste à un croisement d’alliances impliquant toutes les familles politiques libanaises, à l’exception du Hezbollah, qui reste et demeure la formation supplétive de l’envahisseur syrien, de sa politique et de ses forces armées.

Très loin de là, à Paris, se tient une conférence internationale, dont l’objectif est de réunir des fonds destinés à soutenir notre économie en ruines. Les amis du Liban s’y sont réunis autour d’un programme visant surtout à réduire notre dette nationale – 7 800 dollars par Libanais – de 180 % de notre PIB actuellement, à 144 % de celui-ci à l’orée de 2011.

L’Arabie Saoudite s’est engagée à nous faire un cadeau de 1.1 milliards de dollars et les Etats-Unis feront un don de 890 millions, dont 120 millions de dollars d’aide privée. En tout, c’est avec des promesses d’aide s’élevant à 7,6 milliards de dollars que le 1er ministre Fouad Siniora va revenir au pays.

Il s’agit assurément d’un bol d’air appréciable pour combler nos 40 milliards de dettes. Mais ici, des économistes de premier plan que j’ai rencontrés sont restés interdits devant les modalités de la participation de la France à ce package financier de survie économique. Ils ont remarqué que, si le président Chirac avait, comme à son habitude, volé la vedette à ses hôtes, extrapolant longuement sur le thème de l’amitié franco-libanaise, sa participation de 650 millions de dollars prenait la forme d’un prêt, non d’un don. “Combattre la dette en l’augmentant, même avec un taux d’intérêt avantageux”, commentait l’un de nos meilleurs économistes, “voilà qui continue à ressembler à la méthode Chirac. La même méthode qui, avec la complicité de feu son partenaire Rafic Hariri, nous a menés à notre taux d’endettement actuel”.

Dans les milieux d’affaires indépendants, on rappelle en effet que c’est en décidant – de façon plus qu’arbitraire – d’édifier des projets grandioses mais totalement inadaptés aux besoins du Liban, que les Hariri et leur groupe Solidère ont plongé le pays dans les chiffres rouge vif. Des projets très souvent confiés à des entreprises françaises, pour lesquels Chirac “arrangeait” des prêts ou des garanties de prêts de la part d’instituts financiers français. Des projets et un modus operandi qui n’auraient pas pu être décidés sans l’occupation syrienne, qui oblitérait l’usage des principes de surveillance démocratiques, et qui ont contribué à l’enrichissement abusif de tous leurs parrains et dont on pourrait reparler, en termes juridiques, après les élections présidentielles françaises.

Il est vrai que Jacques Chirac pouvait difficilement mettre la main à la poche du contribuable français, alors que la propre situation économique de la France est également proche du calvaire. Dans l’Hexagone, la dette publique s’élève en effet actuellement à plus de 1 200 milliards d’euros, soit 23 000 dollars par Français, soit encore 70 % du PIB !

Autre aspect de l’illogisme de la politique chiraquienne dans notre pays : les conditions de l’application de la résolution 1701 du Conseil de Sécurité. M. Chirac a bien entendu fait l’éloge des provisions de cette résolution et souligné le rôle principal qu’avait pris la France dans son adoption à l’ONU. Certes. Mais la France, qui est militairement présente sur notre territoire, s’oppose dans les faits à l’application de la 1701 sur l’ensemble du Liban et dans ses dispositions primordiales. Par exemple, elle s’oppose à ce que le contingent international participe au désarmement des milices armées et nous aide à assurer le contrôle de nos frontières. Mais sans cela, nous sommes condamnés à écoper l’eau qui pénètre notre frêle esquif, sans que personne ne fasse rien pour juguler la voie d’eau.

Dans ces conditions, récriminer contre les survols de renseignement israéliens de la frontière syro-libanaise, protéger le Sud ou Metula, de menaces existentielles mineures, tout en assistant, impassibles, à notre naufrage, c’est parfaitement ridicule.

Car nous allons écoper, et écoper encore, mais en fin de compte, avec de tels amis, qui ne sont forts qu’en gueule et que pour servir leurs intérêts au sens restreint, nous allons finir par boire la tasse.

Anonyme a dit…

Le Libanais ne paient pas leurs impôts, certains ne paient pas même leurs factures d'électricité. La corruption est rampante et la plupart des politiciens sont juste trop occupés en remplissant leurs poches. S'il y avait confiance dans le comportement du gouvernement les libanais d'outre-mer, riche comme certains d'entre eux sont, pourrait acheter des obligations libanaises à l'étranger. Ils n'ont pas cette confiance. Pourquoi devrait alors la communauté internationale, ou les contribuables occidentaux payer la facture de manque d'organisation, corruption et d'incompétence ?
Dans l'entre-temps les pauvres Libanais passent leur temps en achetant des appartements à Paris et en allant aux magasins de luxe.

Il fut un certain temps déjà avant lguerre de juillet dernier que certains politiciens libanais émettaient l’idée qu’une conférence Paris III puisse être organisée. Le but de cette conférence était de procéder à une remise en état de l’économie libanaise lourdement handicapée par sa dette de plus de 41 milliards de dollars voir une 50ène de milliards en prenant en compte les dettes dues aux entrepreneurs, aux médecins, aux hôpitaux etc… et les dettes des offices autonomes dont l’EDL entre autre.

La dette s’est légèrement accentuée d’un milliard de dollars suite à la guerre de juillet dernier, mais cependant s’est accru aujourd’hui de plusieurs milliards de dollars, l’état prenant désormais en compte peut-être les dettes dues par ses offices autonomes désormais, dans un soucis d’une plus grande transparence vis-à-vis de la communauté internationale et des donateurs ou peut-être encore accentuer pour des raisons politiciennes le sentiments d’urgence à agir pour traiter ce problème.

Anonyme a dit…

Mr Salim Hoss, prévoyant ce qui s'est passé, a t-il eu raison de mettre en garde contre l'escalade, tout en étant, rappelons le, pour les revendications de l'opposition?

Il y a une chose essentielle que l'on doit bien garder a l'esprit a mon avis: que le président de l'unique super puissance mondiale, celui qui donne le "la" du "concert des nations" (si on peut appeler concert cette cacophonie qui aurait, pour reprendre les mots de J.Cook, "donner des frissons a Orwell lui-meme"), l'Ubu contemporain, "se fie a ses tripes" pour mener sa politique étrangère.

Comment serait-il étonnant alors que prévaut partout la politique du pire et les pires politiques?

Pour en revenir a la question initiale, Mr Salim Hoss a t-il eu raison de mettre en garde contre l'escalade? Je répondrai par une autre question: existe t-il une autre réponse que l'escalade si on adhère a la conclusion de Fisk dans le meme article que celui évoqué par Nidal, a savoir que l'avenir de la future configuration du Moyen-Orient se joue peut etre au Liban?

Quant a l'avenir de ce bras de fer, voila ce que prédit Fisk, dans un précédent article (http://news.independent.co.uk/world/fisk/article2076121.ece) :

"Ce que nous observons à travers toute la région [le M-O] est le lent mais croissant effondrement de la puissance impériale américaine. Ce ne sera pas un événement joyeux. Il peut s’avérer terrifiant. Il sera certainement sanglant. Et le Liban pourrait représenter la scène qui prouvera cette affirmation"

Anonyme a dit…

Ce qu'il faudrait, c'est éviter le piége américain: en clair que le pragmatisme et la raison reprennent le dessus.

Cela passe par un dialogue entre Ryad et Téhéran qui ferait capoter tous les plans américains. Aprés tout ces deux la, suivez le pétrole, ont les moyens de résister a l'oncle Sam s'ils unissaient leurs efforts.

Au lieu de cela on assiste a des discours haineux d'un autre age.

Anonyme a dit…

Le Hezbollah n'est pas une milice. Il a juste 30 000 hommes en armes, 20 000 roquettes et une infrastructure militaire digne d'un Etat,des services de renseignement. Quant aux gardiens de la revolution, ils sont au Liban POUR ENSEIGNER LA LANGUE PERSANE!

Amal, c'est un mouvemeent de boy scouts, qui ne comprend que quelques dizaines de milliers de gens qui hier etaient ena rmes et qui sont toujours prets a les reprendre. Ne se sont ils pas livres a de vrais batailles rangees dans certains villages du sud avec le Hezb jusqu'en 2004? N'ont ils pas ete des milliers a tirer en l'air de joie le jour de l;a reelection de Berry au parlement...

Frangie, n'a rien, juste quelques centaines de miliciens, qui n'ont que des armes de chasse! Son grand pere etait tres gentil, il a juste tue 30 personnes dans une eglise..

Weam Wahab n'etait qu'un scibouillard au journal As Safir et par miracle, il ne se deplace qu'avec quelques dizaines de gardes du corps maintenant...

Le PNSS, encore un mouvement d'innoncents, qui n'a que quelques stocks de TNT et de C4, oublies par negligence depuis la guerre... Il n'a ete qu'un parti de pacifistes...toute sa carriere y compris lors du coup d'Etat d'Antoune Saade en 1958,

Le Bass d'obedience syrienne, n'a rien; juste quelques voitures pretes a l'explosion y compris au domicile de son dirigeant qui deja apres la mort de Hariri est sorti arme avec ses partisans devant l'ambassade du Koweit sur l'aurostarde,

Abderahim Mrad n'a fait que delivrer 10 000 autorisation de port d'arme y compris sur des documents sans photo et sans nom avant de quitter le ministere de la defence... C'etait certainement pour la chasse!

Aoun, un militaire putchiste qui est reponsable de la guerre entre les chretiens avec les FL et qui est pret a tout y compris a avoir sa milice, si ce ne'st deja fait...

Et la liste et longue: ex Mourabitoune lies aux Ahbaches,...
pseudo Nassereens....

De l'autre cote:

Les FL, milice de criminels de guerre, prete a repartir et a se reformer sur une base militaire et toujours dirigee par un criminel de guerre S. Geagea qui est l'equivalent de Berry...

Les Kataeb comme le nom l'indique des phalanges facsites responsables de la guerre de 1975 avec d'autres groupes et les palestiniens...

Le PSP, qui n'est autre qu'une autre milice de Joumbaltt, prete a repartir pour de nouvelels exactions... comme les autres milices....

Al Ahrar de Chamoune, une autre milice qui a fait partie du front libanais pendant la guerre precedente. Rien ne leur interdit de recommencer lors de la guerre a venir...


Reste le Future, ils n'avaient pas de milice, mais ils ont les Zaarane et l'argent; Rafic n'avait pas de milice; peut etre que Saad aura la sienne, surtout que les services de securite de Hariri sont plethoriques. Mais les sunnites finiront si les choses continuent en l'etat par en avoir une, a defaut de pourvoir utiliser les palestiniens comme pendant la guerre precedente...

Et puis, il y a les palestiniens desoeuvres et qui peuvent travailler pour n'imoprte quel camp...

Le FPLP Commandement General, le FPLP, le FDLP, Fath, Oussabat Al Ansar.... toutes des officines qui s'ennuient faute d'avoir quelque chose a faire...

Puis le Mossad, la CIA, MI 5, la DGSE, la Syrie, l'Iran, l'Arabie, l'Egypte, la Jordanie... tous interviennent ou interviendront en cas de besoin.

Les libanais n'ont rien appris de la guerre. C'est un hopeless case. Je dis aux libanais: Vous aurez votre guerre habituelle et Israel et la Syrie se frotteront les mains!

Pendant ec temps la le business va se developper. La derniere guerre n'a at-elle pas engendrer une classe de riches?

"War is a good business, Invest your son" Amen

Au fait, pour rectifier la desinformation publiee iciil y a des morts et des blesses dans les deux camps: 2 morts ont ete admis a l'hoptal Makkassed hier et 28 blesses

PS: Nidal tokborni, si tu me censures encore, je vais te denoncer partout

Nidal a dit…

Un minimum de précision s'impose: le «coup d'État de Saadeh en 1958» est un peu problématique: d'après Wikipedia, Saadeh est mort en 1949. (Pour ceux que ça intéresse: l'insurrection de 58, c'est déjà avec les Américains en guest star.)

Anonyme a dit…

Un des gros problemes réside dans les oppositions artificielles, par exemple sunnites/chiites, crées de toute pièce par un hydre a trois tetes : Néocons américains/sionisme israélien/régimes arabes dits modérés. Al maliki, chiite, n'est-il pas également sectaire?

Les musulmans, je veux parler des peuples, oublient trop facilement la trop fameuse théorie du "clash des civilisations" inventée par les néocons et qui se propage comme une trainée de poudre en Occident. Celle ci fait-elle la distinction entre sunnites et chiites? Non bien sur, elle est dirigée contre tous les musulmans de toute confession et qu'ils soient croyants ou pas, pratiquants ou non.

Les freres musulmans ne seraient t-ils pas combattu en Egypte (régime pro-américain) en partie parce qu'ils préconisent l'union sacrée avec les chiites pour justement combattre l'hydre sus-cité? (http://abuaardvark.typepad.com/abuaardvark/2007/01/islamists_strug.html) Et lors d'un rassemblement des partisans du Fatah (appuyé par les US) en Palestine, ceux-ci n'ont t-ils pas scandé Chi'a, Chi'a en faisant allusion au Hamas?

Jusqu'ou ira cette schizophrénie des musulmans?

Unknown a dit…

La version libanaise de la stratégie du pire

source :
http://www.antigone-net.net

Au Liban, la situation évolue irrésistiblement vers une confrontation en bonne et due forme entre factions «confessionnelles». Selon les sponsors occidentaux relayés par les Saoudiens, les intérêts conflictuels en jeu, défendus par des forces en présence réputées fondamentalement antagoniques, ne sauraient se résoudre que dans la soumission d’une partie. De préférence, aux yeux des Occidentaux, celle de la majorité confinée dans une opposition sans moyens par un gouvernement composé essentiellement d’oligarchies héréditaires et de chefs de clans.

L’irresponsabilité traditionnelle d’une partie de ces milieux explique la longue guerre civile de 1975 à 1990. Cette irresponsabilité est fondée directement par la primauté des intérêts de clan sur ceux de l’Etat national et la soumission traditionnelle aux influences extérieures. Le jeu de l’Occident au Liban est d’une parfaite clarté: il s’agit de peser sur ce pays afin qu’il ne puisse en aucun cas constituer un obstacle à la stratégie israélo-américaine dans la région. Que le Bloc national de Michel Aoun, le Hezbollah et Amal ainsi que les forces soutenant Salim El-Hoss constituent la majorité effective, n’influence pas de manière significative les planificateurs externes(...)

[lire la suite sur http://www.antigone-net.net->http://www.antigone-net.net/index.php?option=com_content&task=view&id=191&Itemid=9]

Anonyme a dit…

Quelqu'un a parlé de dialogue entre Ryad et Téhéran...
Cela ne semble malheureusement pas très réaliste. L'Arabie saoudite n'existe que par la volonté (de Dieu, certes, d'abord, et ensuite) des Occidentaux; cet Etat illégitime ne se maintient actuellement que par la (prétendue)puissance américaine, et n'a d'autre raison d'être que de pemettre aux grandes firmes pétrolières occidentales un accès sans problème au sous-sol du Hijaz.
Supposons maintenant que les Saoud renoncent à la protection de Washington pour aller demander celle de Téhéran. Car en pratique, c'est cela que signifierait un "accord" entre les deux Etats. Quelle raison auraient-ils de croire que si un pacte était passé, les Iraniens le respecteraient ? Et une fois les saoudiens lâchés par les USA, pourquoi l'Iran n'en profiterait-il pas pour renverser cet Etat fantoche, universellement détesté pour ses injustices sans nombre, et installer à sa place un gouvernement à son gré ? Qu'est-ce qui pourrait servir de garantie aux deux parties quant à la bonne foi de l'autre ? Entre Saoudiens et Américains, le marché semble clair : pétrole contre protection.
Mais, précisément, l'Iran n'a pas besoin du pétrole saoudien. Qu'est-ce qui pourrait donc le pousser à vouloir remplacer les USA dans le rôle de parrain d'une dictature salafiste inepte et corrompue ? Et qu'est-ce qui donnerait confiance aux Saoudiens ?
Il faudrait donc s'en remettre à l'altruisme de tous ces gens, à leur pacifisme invétéré et à leur désir ardent d'éviter un embrasement de la région, au besoin en renonçant un peu à leurs intérêts immédiats...
Mais je crains justement que les Iraniens n'aient pas fort confiance dans l'altruisme et l'idéalisme désintéressé des Saoudiens, et réciproquement. Honnêtement, je ne peux pas leur donner tort.
D'ailleurs, en constatant l'affaiblissement tant militaire que politique des USA, les Iraniens doivent plutôt se dire que les jours de toutes ces petites monarchies pétrolières du Golfe, totalement artificielles et contestées, sont comptés. En conséquence, ils s'apprêtent à balayer tout ça pour étendre leur domination à toute la région, dès que le moment sera venu, et quels qu'en soient les frais.
C'est toujours comme ça que les Etats ont raisonné, je ne vois pas pourquoi il en irait autrement ici, et de toute façon ça ne peut pas être pire que maintenant (je veux dire, la situation du peuple saoudien ne peut pas ou peut difficilement être pire sous un gouvernement marionnette de Téhéran que sous la dictature actuelle).
C'est comme ça que les choses m'apparaissent... et Dieu est plus savant.

Anonyme a dit…

Ouf! Enfin un peu de pluralité dans ce blog unilatéral et de mauvaise foi souvent impressionnante. Ce qui se cache derrière une soi-disante "analyse littéraire" est une analyse bien ciblée de certains textes, qui mélange théories du complot, détournement du regard et déni absolu de la réalité du terrain. Nidal, tokborni (probablement), es-tu déjà allé au Liban? As-tu circulé, à Beyrouth, dans la Montagne, au Sud? Et dans les grandes villes?

Anonyme a dit…

A en croire certains commentaires, la guerre de cet été (due, comme tout le monde le sait, à un gouvernement vendu aux saoudiens, et non pas à des puissances étrangères qui arment des milices locales) à fait un bien fou aux saoudiens. Il suffit pour ça de voir l'état de déprime latent du pays!

Bref, merci sayyed Nasser.

Anonyme a dit…

Cher tony la guerre dont tu parles ne serait-elle pas dû tout simplement à Israel ?

Pourquoi cherchez vous des coupables locaux ?

Le hezb mène une action comme celles qu'il a souvent mené à la frontière, sauf que ce coup ci Israel n'atendait que cela pour tenté de réduire l'influence du hezb et permettre à leurs alliés (le partie du future par l'intermediaire de l'arabie en passant par les USA) de reprendre le dessus en interne.

Cela vous semble si improbable ?

Lorsque l'on montre la lune a un idiot il regarde le doigt....

Tony, tu ne serais pas comme ça ?

Anonyme a dit…

De quel droit une milice armée mène une action à la frontière, c'est le role de l'etat, je sais tu vas me dire resistence contre qui? ou plutot pour qui?, tu ne veux pas désarmer c'est ton problème, alors tu n'a pas à critiquer les autres qui s'arme, bien sur vous etes armée contre israel, et moi en tant que libanais je veux faire la paix avec israel, pourquoi toi tu as raison et pas moi.
Je suis un idiot et toi tu es intelligent je ne suis pas d'accord avec toi donc je suis sioniste ou traite ou ce que tu veux, peu importe, alors il n'a qu'une seule solution quand deux personne ne s'entendent pas chacun prend un chemin différent, je ne vois pas trente six solution car c'est une histoire qui va se terminer en 2007
et elle ne pourra pas durer indefiniment tu n'es pas d'accord?
et a mon avis c'est pour bientot, en mars tu seras peut-etre moins sure de toi mais ce sera déjà trop tard!liwr

Anonyme a dit…

Oui pour le desarmement, mais comment ?

Pour moi ca doit ce faire en interne et tous le monde doit garder la face ce n'est pas ce que recherche Israel.

Israel souhaite forcer une paix comme elle l'entend a sa manière.
C'est a dire qu'elle souhaite resoudre les problèmes independament les uns des autes.
Et biensur elle souhaite resoudre en premier lieu tous ce qui nous permet d'avoir un poid dans les négociations à venir.

Pourquoi continuez vous de preferer être "dominé" par des etranger plutot que par une partie des libanais n'avez-vous rien apris pendant la presence syrienne.

Nous libanais, en omettant nos religions respective, avons pour intêret de :

- desarmer tout d'abord les palestiniens des camps

- etablir les accords necessaire à notre vie dans la région ce qui signifie entre autre la paix avec Israel et obtenir un echange d'ambassadeur avec la syrie.

-Remettre les armes de la "resistance" aux mains de l'armée et non pas des FSI.

Tous ca pour dire que nous souhaitons pour une grande majoritée faire en effet la paix avec Israel mais dans des condition les plus favorables possible.

Maintenant que nous nous sommes détachés de la tutelle syrienne pourquoi etes vous pressé au point de faire une négociation au rabais ?

Israel, si besoin était, ne vous à t-elle pas prouvée cet été à quel point elle était plus hostile à notre égard que le hezb. ?

Pourquoi cet obstination ?

Si tu commence par desarmer le hezb. le shema sera vraisemblablement :

- Guerre civilo-regionnal pour le desarmement du hezb.

- Implantation des palestiniens au Liban suite à la supression du droit au retour des palestiniens.

Non seulement ils se retireront une belle épine du pied en réussissant a implanter les palestiniens au liban mais en plus tous les libanais sortiront affaibli de la guerre de désarmement !
affaibli pour cette négociation là comme pour celle à venir !

En ésperant vour faire réflechir, amicalement, 3antar.

Anonyme a dit…

Ya 3antar, mon ami libanais,

Tu sembles en effet vouloir la paix, et tu dis aussi :
"
Si tu commence par desarmer le hezb. le shema sera vraisemblablement :

- Guerre civilo-regionnal pour le desarmement du hezb.

- Implantation des palestiniens au Liban suite à la supression du droit au retour des palestiniens.
"

D'où une double question :
* est-ce que le premier point ne revient pas à dire que le hezballah pose probleme?
* le deuxième point n'est-il pas justement le sujet de négociations qui apparaissent dans le cadre de traités de paix, comme ceux qui ont eu lieu avec la Jordanie et l'Egypte?

Et, au fait, c'est peut être parce qu'il veut cacher quelque chose qu'il montre la lune; ne serait-ce pas le naïf qui ne regarde que ce qu'on lui crie haut et fort?

Cordialement malgré tout,

Tony

Anonyme a dit…


Je souhaite tous d'abord remercier Nidal qui nous permet d'avoir un tel espace d'expression.


En réponse a tony,


En effet, l'armement du hezb. pose problème.
Mais cet argument selon moi etaye ma thèse en effet l'armement de celui-ci étant un fait incontestable, que propose tu du coup, de foncer face au mur ou de trouver la solution la plus adéquate dans l'intêret des libanais dans leur ensemble ?

J'ajoute à cela que selon moi le problème bien plus important et la présence et l'armement des non-compatriotes sur le sol Libanais tous comme les incurtion régulières et meurtrière de notre cher voisin.

Tu ne fais dans ta réponse à mon post que me réexpliquer ce que j'avais précedement dis en en modifiant le sens sans pour autant argumenter.

La guerre civilo-régional :

- Elle aura lieu que si le gouvernement continue dans sa politique de la confrontation(face au peuple).

- Et elle sera évitée que si l'on emmenes le hezb. à se désarmer pacifiquement.

Quant à la négociation :

- En effet si le hezb est désarmé de manière brutal nous n'aurons nous libanais aucun moyen de refuser les dictats et les manipulations internationnales sans parler du fais que d'autres milices devront le désarmer ce qui ne nous donne aucune garantie qu'elle se désarmeront à leurs tour une foix le travail terminé.

-Dans le cas contraire tous les partis Libanais arrivent a établir une feuille de route au vue en finalité d'un retour à un état de droit et cela dans l'ordre que les Libanais dans leur ensemble auraient jugé bon.Les compromis sont encore possible!

Pour finir je ne suis pas tout à fait sûr de comprendre mais tu semble affirmer qu'en égypte et en jordanie lors de la signature de la paix la question des palestiniens aurait été réglé.
Je t'avoue être plus ignorant encore à ce sujet qu'à celui que nous traitions précedement cependant si je sais quelquechose au sujet de ces deux pays c'est que l'incidence de ces accords est moindre qu'au Liban, ce dernier n'ayant pas la capacitée d'absorption des deux précedent pour ne citer que cette différence.

Saches pour finir que je n'ai jamais été de ces Libanais qui lors de la présence syrienne criaient à la mort d'israel "l'ennemi juré".
Je pensses en effet que nous devont vivre avec ce voisin de fortunes.
Ce que je regrette cependant c'est que la majoritée des israeliens ne voient pas la situation de la même manière que moi.
Eux détruisent la moitiée de notre pays à la première occasion, et nous ne pouvons leurs en vouloir puisqu'ils arrivent à chaque nouveaux conflits à se trouver des alliés locaux pour les soutenir depuis les coulises.

Quand comprendrez vous qu'ils ne ferait aucun compromis au dépend d'un seul de leur citoyen.

Et quand comprendrez vous qu'à leur côté dans la région nous n'avons comme seul chance de survie que d'agir comme eux.

Tony je n'en veux à personne et je n'ai pas souhaité t'offusquer avec ma citation de fin de post précedent.

Mais je ne comprend pas pourquoi certains libanais sont plus pressés de faire des compromis pour ce voisin qui nous lance 4000000 de bombes en 1 mois plutôt que d'en faire avec cette "milice" qui n'a pas fais plus particulièrement de mal aux libanais que d'autres milices actuellement au gouvernement.

Je m'interroge Tony, et cela me fais pensser à la sociétée Libanaise dans son ensemble Tony, cette sociétée construite de manière que l'on préfére s'allié avec l'étrangé pour devenir plus puissant que son frère plutôt que l'inverse.

En ésperant que tu lira ce message, amicalement, ton compatriote 3antar.