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25 mai 2009

Ceux qui veulent brûler les livres

Je m'auto-cite:

Un mouvement similaire a eu lieu pour le boycott du Salon du livre à Paris. Question qui n'a eu aucun écho médiatique, sauf une «préparation» en amont, contre le boycott. Le 16 février, au sujet du boycott du salon de Turin, Marek Halter titre sa tribune du Monde: «Au secours, on brûle les livres!». L'article est halluciné, ce qui fait que, certes, on brûle les livres, mais TF1 n'en fait pas la Une du lendemain. Le 13 mars, journée de l'inauguration, tout est prêt pour le Monde, qui fait soudain du sujet que tout le monde ignorait le thème de son éditorial, «Le Salon en otage» (l'appel au boycott est qualifié de «fatwa»: «Boycotter les livres, voire récuser une langue, a toujours été l'arme des dictatures.»), et complète avec un article pathétique de Caroline Fourest, «Israël, le boycottage et la raison» (ne pas aller au Salon du Livre «rappelle le temps où l'on brûlait des livres et des juifs après les avoir boycottés»). Le soir même, inaugurant le Salon, Shimon Peres, sans concertation aucune avec ce vaste mouvement d'indignation international contre le boycott, a ce commentaire totalement original: «Ceux qui veulent brûler les livres, boycotter la sagesse, empêcher la réflexion, bloquer la liberté se condamnent eux-mêmes à être aveugles, à perdre la liberté». Ce qui s'appelle une communication parfaitement maîtrisée.
Alors voilà:
La police israélienne a fait fermer le Théâtre national palestinien à Jérusalem-Est, samedi 23 mai, pour empêcher la tenue du Festival palestinien de littérature, rapportent le Guardian et le Palestine Telegraph.

Ce festival, qui devait durer tout le week-end, accueille des auteurs internationaux et palestiniens, dont Henning Mankell, Michael Palin et Ahdaf Soueif. Quelques minutes avant l'ouverture de l'évènement culturel, la police a fait fermer le théâtre, estimant qu'il s'agissait d'une manifestation à caractère politique, liée à l'Autorité palestinienne, rapporte le Guardian. Le festival est financé par l'Unesco et la Grande-Bretagne, notamment.

3 commentaires:

Sébastien Fontenelle a dit…

Ca serait bien que tu cesses de faire du mauvais esprit.
C'est agaçant.
:-)

Nobo a dit…

Ajoutons à cela la tribune dans Le monde de trois racailles sionistes dont une qui, allez savoir comment, à choper le Nobel de la Paix en 1986, qui s’offusquent de la possibilité qu’un sous-homme égyptien, nommé Farouk Hosni, préside l’Unesco. Une durbanisation de l’Unesco en quelque sorte ! Quelle horreur !

Et il y a est encore des crétins pour nous expliquer que le « deux poids et deux mesures » sont un fantasme et que « l’hégémonie culturelle » des sionistes en France est un délire paranoïaque …

Anonyme a dit…

dans ce festival palestinien de littérature il n'y avait donc aucun auteur israélien ? cqfd