Comment empêcher la Syrie et l'Iran de censurer le Web?
Régulièrement, les amis de la démocratie qui dirigent la Syrie trouvent une bonne raison de couper l'accès à Facebook. Aujourd'hui, ce sont les amis de la démocratie qui dirigent l'Iran qui coupent l'accès à Facebook. De manière moins médiatisée, il arrive que les amis de la démocratie qui dirigent les Émirats arabes unis coupent eux aussi l'accès à Facebook.
Ce sujet entre en plein dans les deux préoccupations de notre amoureux des libertés publiques qu'est Nicolas Sarkozy:
- dénoncer avec Carla la censure quand elle est pratiquée par les pays qui ne plaisaient pas à Georges W. Bush,
- instituer le contrôle de l'Internet à grande échelle en France sans qu'on le prenne pour un affreux islamofasciste.
Deux idées apparemment difficilement conciliables, auxquelles la World Company Microsoft vient pourtant de trouver une solution remarquable: censurer l'internet dans les pays de l'Axe du Mal avant même qu'ils ne puissent eux-même le faire!
Microsot a décidé cette semaine d'éteindre son service Windows Live Messener depuis cinq pays: Cuba, Syrie, Iran, Soudan et Corée du Nord. Ces cinq pays ont peu de choses en commun, hormis le fait que Microsoft se préoccupe apparemment que les États-Unis leur impose un embargo. Les usagers de ces pays se voient afficher l'erreur suivante: «810003c1: We were unable to sign you in to the .NET Messenger Service.» L'utilisateur n'est pas informé de la véritable raison de ce bloquage. Actuellement, on ignore l'étendue du bloquage ni sa durée.
Est-ce que ça n'est pas génial? D'une pierre deux coups: on censure à la source un service de l'internet, et en même temps on ridiculise les censeurs qui n'ont plus aucun moyen de le faire eux-même.
Et dire qu'avec Hadopi, on pensait faire la nique aux ricains!
1 commentaire:
Très cher Nidal,
je m'amuse depuis hier midi à exciter mes collègues de travail sur l'insupportable déni de liberté que constitue le blocage de Facebook et YouTube par les autorités iraniennes. Et ils sont bien d'accord pour dire que c'est quand même un truc de méchants anti-démocrates islamistes que de procéder ainsi.
Puis nous retournons à nos postes de travail et regrettons un peu de ne pouvoir employer les rares minutes creuses à lire les statuts de nos amis ou regarder les vidéos virales du moment, mais bon, c'est la politique de l'entreprise, alors on fera ça ce soir de chez soi.
Mes collègues n'ont pas encore tilté, je désespère.
Bien à vous,
Didier Kala
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