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17 janvier 2007

Quels sont ces 10 pays qui ne collaborent pas correctement à l'enquête internationale?

Le dernier rapport de Serge Brammertz, remis le 12 décembre dernier, n'a pas été beaucoup commenté dans la presse occidentale. À l'inverse, son paragraphe numéroté 103 de ce rapport a été abondamment relayé par une partie de la presse arabe, et a provoqué cette semaine un incident à l'ONU.

Voici la teneur de ce paragraphe extrait du rapport Brammertz (l'intégralité du rapport, en anglais, est disponible sur le site Ya Libnan):

103. Si la plupart des États ont répondu positivement aux demandes de la Commission d'enquête et l'ont activement assistée dans son travail, notamment en facilitant les entrevues avec les témoins et en fournissant d'autres aides et informations, certains États ont fourni des réponses tardives ou incomplètes, ou n'ont pas du tout répondu. À la fin de la période couverte par ce rapport, les réponses à 22 demandes envoyées à 10 États-membres différents n'ont pas été fournies à temps. Le manque de répondant de certain États a de sérieuses conséquences en termes de délai de travail pour la Commission et de progrès de l'enquête. Considérant la nature cruciale des informations qu'elle cherche à obtenir de la part des États et la période de temps limitée dont elle dispose pour parvenir aux objectifs de l'enquête, la Commission est confiante dans le fait qu'elle obtiendra une coopération complète et rapide de tous les États durant la période du prochain rapport.
Certains médias ont fait semblant d'y lire une accusation contre la Syrie. Cependant, les paragraphes qui précèdent, dans le même rapport Brammertz, font explicitement référence à la Syrie (paragraphes 98 à 101). On peut ainsi lire:
98. Conformément aux exigences faites à la République arabe syrienne, telles que formulées par les résolutions 1636 (2005) et 1644 (2005) et par l'accord établi entre la Commission et la Syrie cette année, la coopération de la Syrie avec le Commission demeure opportune et efficace.
ou encore:
101. Tous les activités d'enquête de la Commission ont été mises à disposition par la Syrie en accord avec les demandes que la Commission avaient envoyées aux autorités durant la période couverte par le présent rapport, et la Commission est satisfaite de la diligence avec laquelle elles ont été réalisées, et avec le soutien logistique et sécuritaire apportés à ces activités. Le niveau d'assistance fourni par la Syrie durant cette période a été généralement satisfaisant. Le Commission continue de demander la coopération complète de la Syrie, ce qui reste un point crucial à la réussite rapide de son travail.
Il ne s'agit évidemment pas ici de faire la promotion de l'efficacité des services sécuritaires syriens (hum...) en reproduisant ces extraits du rapport. Cependant, ils sont nécessaires pour bien comprendre que, contrairement à certains allégations, le paragraphe 103 dénonçant la mauvaise volonté d'une dizaine d'États n'évoque absolument pas la Syrie.

Et on s'en doute, si ça n'est la Syrie, chacun se demande quels peuvent bien être ces 10 pays.

Une semaine après la publication du rapport, Ibrahim Al-Amine racontait dans Al-Akhbar comment l'ancien enquêteur, Detlev Mehlis, avait souhaité s'exprimer publiquement sur le rapport de son successeur (notamment chez May Chidiac sur la LBC), et quel bazar cela avait provoqué. Il expliquait alors que cet antagonisme entre les deux hommes se doublait d'une mauvaise volonté du gouvernement allemand à soutenir l'actuelle enquête. D'où, selon lui, la mention du paragraphe 103. Je livrais ici aux lecteurs non-arabophones un compte-rendu de l'article d'Al-Akhbar.

L'affaire a depuis rebondit, et c'est la Russie qui a souhaité, la semaine dernière à l'ONU, que Serge Brammertz révèle dans son prochain rapport le nom de ces dix pays dont la coopération est jugée insuffisante. L'article du Daily Star qui raconte l'agitation onusienne est assez savoureux; où l'on constatera que la France et les États-Unis souhaitent entendre la vérité, rien que la vérité, mais pas toute la vérité. Signalons que, si Al-Akhbar est un quotidien proche de l'opposition, le Daily Star ne l'est pas (il s'agit d'un quotidien libanais anglophone vendu comme supplément local à l'International Herald Tribune – j'aurais tendance à le trouver totalement inintéressant, mais c'est beaucoup plus supportable que L'Orient-Le Jour, et il y a chaque jour une belle épaisseur de papier, idéale pour accompagner un bon narguilé en fin de matinée au café Chatila).
Les États-Unis et la France bloquent la demande russe d'identifier les États qui résistent à l'enquête Hariri

La Russie s'est trouvée confrontée à la France, aux États-Unis et à d'autres membres du Conseil de sécurité quand elle a cherché à demander au chef des inspecteurs de la Commission d'enquête sur l'assassinat de l'ancien Premier ministre libanais qu'il révèle le nom des dix pays qui n'ont pas satisfait à ses demandes.

L'ambassadeur russe à l'ONU, Vitaly Churkin, a déclaré mardi qu'il était de la responsabilité du Conseil de sécurité de s'assurer que tous les pays coopèrent avec l'enquête sur l'assassinat de Rafiq Hariri.

Mais la France, les États-Unis, la Grande-Bretagne et d'autres pays ont soutenu la position de l'enquêteur en chef Serge Brammertz, qui ne veut pas que les noms de ces pays soient révélés en ce moment, ont raconté des diplomates du Conseil.

La Russie s'oppose habituellement au dévoilement nominatif et à l'humiliation des pays, mais Churkin a demandé si, le Conseil s'étant «si fermement» focalisé sur un seul pays – la Syrie – «pourquoi devrions-nous totalement ignorer, ou même ne pas chercher à savoir – qui sont ces pays?»

L'ambassadeur de Syrie à l'ONU, Bashar Jaafari, a pointé du doigt la France, initiateur avec les États-Unis pour obtenir que le Conseil de sécurité adopte l'enquête Hariri, l'accusant de bloquer la demande à Brammertz.

«L'initiative russe va dans la logique de la recherche de la vérité», a déclaré Jaafari.

Mardi dernier, Churkin a déclaré: «Je crois que nous sommes très proches d'un compromis sur cette question.»

La Russie a proposé un compromis, a-t-il ajouté, consistant à demander au Président du Conseil de sécurité – Churkin à partir de janvier – d'envoyer une lettre à Brammertz lui demandant «d'être plus précis lors de son prochain rapport en mars» au sujet des pays ne coopérant pas.

Dans son troisième rapport au Conseil du 13 décembre, Brammertz a déclaré que la coopération de la Syrie avec les enquêteurs «demeure opportune et efficace», tout en critiquant 10 autres pays – qu'il n'a pas identifiés – n'ayant pas répondu à 22 requêtes de la Commission d'enquête internationale.

Un rapport de 2005 par le précédesseur de Brammertz avait impliqué les services de sécurité syriens et libanais dans l'attentat à la voiture piégée du 14 février 2005 qui avait tué Hariri et 21 autres personnes dans le centre de Beyrouth. Chacun des rapports remis au Conseil a abordé la question de la coopération de la Syrie.

S'exprimant devant les journalistes le 18 décembre, Brammertz a expliqué qu'on lui avait demandé plusieurs fois de révéler le nom des 10 pays, mais que «ça n'est pas dans notre intention de le faire».

L'ambassadeur américain par intérim aux Nations unies, Alejandro Wolff, a déclaré que les États-Unis s'opposaient à la manœuvre russe.

«Nous ne pensons pas que ce soit la bonne façon de procéder», a dit Wolff, insistant sur le fait que les États-Unis avaient une «confiance énorme» en Brammertz «et qu'ils soutiendraient toujours sa propre opinion quant à la meilleure façon de l'aider – et de nombreux membres du Conseil partagent ce point de vue.»

La France a expliqué que si Brammertz voulait que le Conseil agisse, il peut le demander aux membres à tout moment, mais que le Conseil ne devrait pas interférer avant qu'il ne demande de l'aide, une position soutenue par les États-Unis, la Grande-Bretagne et d'autres, ont expliqué des diplomates du Conseil, s'exprimant anonymement parce que les consultations étaient terminées.

Interrogé sur le point de savoir s'il avait consulté Brammertz, Churkin a expliqué qu'il ne l'avait pas fait.

«M. Brammertz subit assez de pression sur sa personne sans avoir à supporter des pays qui ne veulent pas coopérer complètement avec lui pour quelque raison que ce soit», a déclaré Churkin. «Ça peut être pour des motifs techniques. Ou pour des motifs non techniques.»

«Nous ne sommes pas en train d'essayer de gérer les détails du processus… mais il ne devrait pas être en train de devoir forcer les États à collaborer avec les exigences des résolutions du Conseil de sécurité», a dit Churkin. «Une délégation sera en train d'observer sa position… et nous serons également en train de réfléchir à une solution pour résoudre ce point spécifique.»
Le 12 janvier, Al-Akhbar publiait un nouvel article (pour rappel, on pourra lire un compte-rendu d'un premier article sur ce sujet sur ce blog), où il affirme révéler le nom de 9 pays ne collaborant pas correctement à l'enquête. Évidemment, le lecteur méfiant pourra trouver que cela a des airs de «conspiration internationale» mais, rappelons-le, c'est bien Serge Brammertz qui a dénoncé dans son rapport le manque de coopération d'une dizaine de pays, indiquant que cela avait de sérieuses conséquences sur le déroulement de l'enquête. De plus, les récentes manœuvres au Conseil de sécurité ne prouvent certes pas les affirmations d'Al-Akhbar, mais il est évident qu'un «dévoilement» (prétendu ou avéré) sera d'autant mieux reçu par les lecteurs qu'il survient juste après ce qui est perçu comme une tentative de dissimulation.

Voici un compte-rendu de la partie de l'article d'Al-Akhbar qui dresse la liste de ces pays (le début raconte l'épisode de l'ONU).
Selon nos informations, les noms des pays et les raisons pour lesquelles ces pays n'ont pas répondu aux requêtes des enqêteurs sont les suivants.

1. Les États-Unis, dont on pense qu'ils détiennent de nombreuses informations relevant du renseignement de haute technologie. Les images-satellite à leur disposition ne sont pas arrivées à la Commission d'enquête.

2. Israël, à qui l'on a demandé de fournir les rapports des vols de reconnaissance militaire réalisés dans les heures qui ont suivi ou précédé l'assassinat de Hariri ou d'autres crimes.

3. La France, qui refuse toujours de livrer le témoin Mohammed Zuhair Siddiq à la Commission ou au gouvernement libanais, et a empêché qu'il soit interrogé hors de leur contrôle et qu'il quitte le territoire français.

4. L'Allemagne, qui a refusé de livrer à l'actuelle Commission d'enquête des informations issues de réseaux de renseignement privés, informations réunies par l'équipe précédente dirigée par Mehlis et son bras droit Gerhard Lehman, ainsi que des rapports sur des témoignages obtenus par cette équipe. Le gouvernement a aussi refusé de fournir des enquêteurs spécialisés, nécessaires à Brammertz pour réaliser son travail, en plus de faire jouer la couverture diplomatique de Lehmann, empêchant ainsi la Commission de l'interroger et d'enquêter sur les accusations que porte contre lui le major-général Jamil As-Sayyed, à propos des accords et des négociations secrètes menés avant et après l'arrestation d'As-Sayyed, tractations dont on a trouvé la trace sur le CD-Rom de la Commission internationale et des autorités libanaises. Par ailleurs Mehlis comme Lehmann sont prêts à témoigner devant le tribunal international, mais pas à témoigner devant la Commission d'enquête actuelle.

5. L'Australie, qui n'a pas rendu tous les rapports des laboratoires d'études médico-légales et sur les enquêtes impliquant six Libanais, initialement suspectés dans l'enquête libanaise, et les échantillons d'explosif relevés sur les sièges de l'avion qu'ils ont emprunté immédiatement après l'explosion; cette version des faits fut par la suite démentie, et on affirma que leur visite au Liban n'avait eu lieu qu'au retour de leur pélerinage à la Mecque, sachant cependant qu'un rapport est arrivé au Liban quelques jours après une première requête et qu'il a été caché, ou bien ses résultats négligés, dans l'enquête menée par la Commission Mehlis.

6. L'Arabie Séoudite, qui n'a pas fourni d'informations exploitables pour savoir si ces six personnes avaient bien fait leur pélerinage, et comment ces personnes étaient entrées ou sorties sur royaume ainsi que tout autre relatif. De plus, le dossier d'un des six personnages arrêtés sous l'accusation d'appartenir à Al Qaeda, dont il se dit que des enquêteurs saoudiens l'ont interrogé dans son lieu de détention au Liban avant que la Commission d'enquête n'obtienne le rapport sur l'enquête sur un groupe de 13 personnes, dont il s'est avéré que certaines étaient en relation avec Ahmed Abou Adass et Khaled Taha, dont on a perdu toute trace. Il se dit qu'il allait être arrêté, mais qu'il a rejoint le camp d'Ein el-Hilweh et qu'on l'a exfiltré vers l'Irak.

7. Le Koweit, qui a empêché le contre-interrogatoire de l'éditeur en chef du Arab Times, Ahmed Al-Jarallah, dont le journal avait publié des informations en profusion sur l'enquête dans sa phase initiale, et dont la plupart ont été répétées ultérieurement par des témoins, notamment par Mohammed Zuhair Siddiq et d'importants politiciens libanais et des membres du gouvernement.

8. Les Émirats arabes unis, qui n'ont pas fourni toutes les informations sur les trafiquants d'armes et d'explosifs et sur le trajet du van Mitsubishi, que les services de sécurité japonais ont déclaré volé et envoyé dans l'Émirat de Sharjah des Émirats arabes unis, puis les histoires contradictoires sur le reste du périble se sont multipliées. Le service d'information des Forces de sécurité intérieure a affirmé auprès des commissions d'enquête libanaise et internationale qu'il existe des papiers de douane et des informations certifiées indiquant que le véhicule est entré au Liban en passant une frontière avec la Syrie.

9. Le Brésil, qui n'a pas fourni d'informations sur les détails de l'enquête menée contre Rana Koleilat, détenue là-bas, au sujet de la banque Al-Madina et du rapport de ces affaires avec l'assassinat.
Quelques commentaires.

1. Tout d'abord, l'origine de la «polémique» n'est pas une élucubration d'un journal proche de l'opposition libanaise (et encore moins un billet du présent blog daté du 24 décembre dernier), mais un paragraphe étonnant du dernier rapport de Serge Bremmertz. L'homme est sans doute intelligent, connaît l'importance de son enquête (élément vital qui peut décider de la guerre et de la paix entre nations, ou à l'intérieur d'une nation), sait que ses rapports sont disséqués par toutes les parties pour tenter d'en tirer des conclusions politiques... et il dénonce dans un paragraphe uniquement consacré à cet effet l'absence de réponse à 22 de ses requêtes par 10 pays... en refusant de les citer. Faut-il vraiment s'étonner que ce passage provoque des interrogations vives et bruyantes dans la presse arabe?

2. Évidemment, l'action de la Russie la semaine dernière au Conseil de sécurité a des motifs politiques propres. Mais, sachant que les Russes eux-mêmes ne sont pas des imbéciles, et connaissant les liens qu'ils tissent au Moyen-Orient (très différents, voir opposés à ceux des Occidentaux), on peut supposer qu'ils n'iraient pas lancer une telle revendication si, pour leur clouer le bec, il suffisait de sortir une liste de dix pays proches de leurs intérêts. On peut donc suspecter que, dans leurs propres analyses (sans même aller jusqu'à imaginer qu'ils aient leurs propres «sources»...), la liste des pays incriminés, telle qu'ils se la représentent, ne doit pas contenir beaucoup de leurs propres alliés.

3. Un point important de la liste d'Al-Akhbar est qu'elle renvoit à des éléments présents dans le rapport Mehlis. Certes, personne n'a lu ce rapport en Occident; mais dans le monde arabe, il l'a été, et avec attention. Tous les éléments exposés par Al-Akhbar «sonnent vrai» pour les lecteurs arabes, parce qu'ils renvoient à des éléments qu'ils ont lu, à l'époque, dans le fameux rapport Mehlis, là où un lecteur occidental aurait tendance à n'y lire qu'une n-ième théorie du complot sans fondements (lecteur qui doit bien se demander, par exemple, pourquoi on lui parle de cette «Rana Koleilat» dont il n'a rigoureusement jamais entendu parler auparavant).

4. Le lecteur aura également remarqué que cette liste désigne, pour la plupart, les membres du club des «usual suspects» du monde arabe. De fait, là où le paragraphe de Brammertz indique seulement des difficultés avec 10 pays, le texte d'Al-Akhbar fournit une explication qui apparaîtra cohérente à ses lecteurs; ce qui, j'en conviens, n'est pas une preuve non plus, mais il importe de comprendre le poids de cet article au Liban.

5. Par les points évoqués, qui renvoient à nombre de «preuves» du rapport Mehlis, l'article contribue au travail de sape contre l'enquêteur allemand dont l'enquête est, depuis belle lurette et dans une large partie de l'opinion, considérée comme totalement biaisée. Dénoncer la non-coopération sur des points précis de son rapport permet ainsi de donner un angle «scientifique» à une critique jusque là essentiellement politique: si même les rapports d'expertise médico-légale sont cachés au fond d'un tiroir...

6. Pour le pinailleur du forum, je prends les devants: oui, Brammertz a écrit «10 États», et Al-Akhbar en a donné 9. Et 9, ça n'a jamais fait 10. Même au Liban.

19 commentaires:

Lebanese lay with private confession a dit…

Merci pour cette analyse toujours bien posée.
Et que penses-tu de la soit-disant tentative avortée de l'armée israélienne d'intercepter l'avion du prince saoudien Mouqrin ben Abdel Aziz le lundi 27 décembre au petit matin avec à son bord Mohammed Fneich et le Cheikh Naïm Kassem ?

Anonyme a dit…

Monsieur tokborni qui n'est pas libanais,

Il est vraiment long post, mais permets moi de te dire que c'est de la masturbation. Pas d'analyse, juste une diarhee de pseudo informations.

Mais, ce donty je sur c'est que verras bien un jour tes amis syriens devant un Tribunal. J'imagine que Bechar a du trembler en voyant Saddam comme Saddam au bout de la corde. Lui, il sera plus respecte par une jsutioce soucieuse de la verite et non de la vengence.

Anonyme a dit…

Cher yasmina

Ton post étant dénué d'intérêt et rempli de mauvaise volonté.
Je te prierai de t'abstenir de t'exprimer de manière aussi futile.

Comme à l'accoutumée les détracteurs de Nidal n'ont pas d'argument, pas de fondement, et se nourrissent d'une haine aveugle ils ne nous font que perdre du temps à les lire.

Yasmina n'étant apparemment pas très performante en français je résumerai mon message en anglais de la sorte : "Shut up please".

marceau a dit…

Tant qu'à passer les posts de Yasmina Marwane, autant les passer avant au correcteur d'orthographe.

Plus sérieusement, est-ce qu'il existe une version en français des rapports Mehlis et Brammertz ?

Anonyme a dit…

Comment interpréter l'attitude à tout le moins ambiguë, pour ne pas dire hostile de Mehlis à l'égard de Brammertz?

Comment interpréter les difficultés que rencontre aujourd'hui Brammertz auprès de certains gouvernements que l'on devine bien, alors que la collaboration de la Syrie semble satisfaisante? Et surtout comment interpréter le fait que ceci est très exactement à l'opposé de ce que son prédécesseur rencontrait?

À quel moment précis le vent a-t-il tourné? Et surtout pourquoi?

Bien des questions pour lesquelles j'avoue être incapable d'esquisser une réponse.

Quelqu'un aurait-il des interprétations plausibles?

Anonyme a dit…

Encore et toujours la fameuse théorie du complot supportée par ce blog.... moi je dis que ce sont des martiens financés par les méchants francais et américains qui ont tué hariri dans le but de montrer du doigt la blanche colombe syrienne et de raser damas avec un rasoir gilette.

ca te va le pseudo français ?

Anonyme a dit…

Je reviens a la charge pour repeter que ce blog et la plupart des post sont le fait d'une seule personne avec differents noms (tokborni, Nidal, Antar...), dont la seule fonction est de louer l'intelligence de la meme personne. J'imagine que cette personne a du aller a l'ecole du Baas, c'est pour cela qu'elle agit comme un perroquet ou une personne qui chante dans sa salle de bain et croit etre une diva.

D'ailleurs, je rigole un maximum en ecrivant sur ce blog en utilisant differents pseudonymes et la plupart du temps, il n' y a pas de reaction. Savez pourquoi? Tokborni, Nidal... est un poltron qui a peur d'exposer des opinions contraires. Mais quand il voit un nom de fille, et un texte des fautes de francais, il publie et se precipite pour critiquer, le pauvre... Le piege a fonctionne et tu es tombe de plein dedans.

Quand au francais quand tu le voudras, on peut faire un petit test a ta guise.

Pendant que je t'ecris, ton idole est entrain de parler sur Al Manar. Il est dommage que celui qui etait pour de nombreux arabes une veritable idole, peine au bout de 48 jours a battre un premier ministre d'un petit pays. Il s'est engoufre dans une logique de "guerre civile" qui est la seule perspective qui s'offre; et de ce fait rejoint la theorie du "chaos constructif" des amercains.

Il voit des ennemies interieurs partout, alors que lui meme ne demandait qu'une seule chose au mois d'Aout: un cessez le feu. Et quand il l'a obtenu, il est devenu un lion... contre un gouverenment civil.

Allez sans rancune

Nietzsche a dit…

L'hurluberlu anonyme ne manquerait a personne si ses contributions idiotes et vulgaires n'apparaissaient plus ici. Je suis favorable a la libre expression, mais faire taire ceux qui n'ot rien a dire ce n'est pas de la censure.

La politisation de l'enquete de Mehlis etait apparente des les premiers balbutiements de l'enquete. La maniere dont l'opposition saluait son professionalisme a chaque accusation du regime Syrien en atteste.
L'element le plus troublant pour moi demeure la demission de Mehlis, puis la nomination de Brammertz. Il est en effet surprenant que les Etats-Unis et la France aient laisse l'enquete se depolitiser de la sorte.
Qu'est-ce qui a bien pu amener Mehlis a se retire, alors que de toute evidence, il se sent encore concerne par l'evolution de l'enquete. Serait-ce lie au retournements des "temoins" Housam et as-Soudiq? Au temoignage, evidemment politiquement motive, de Khaddam?
Si c'est sa credibilite en tant que juge independant qui le souciait je crois qu'il n'etait plus a ca pres.

Souvenez-vous des appels de Khaddam a l'unite sunnite (freres Musulmans compris) pour enverser le regime de Damas, et des menaces d'expulsion du territoire Francais qui ont suivi.
Je pense ce conflit d'interets fut le vrai tournant. Les pressions Francaises et Americaines pour precipiter la chute du regime se sont amoindries. Ainsi Mehlis et son enquete biaisee auraient perdu le soutient politique.

A defaut d'avoir une enquete credible contre le regime baassiste, les US et la France semblent chercher a precipiter la creation d'un tribunal international qui leur permettrait de juger des responsables choisis pour des crimes choisis en temps voulu.
Je suis relativement optimiste quand a l'echec d'une telle manipulation, d'autant plus qu'a l'approche des echeances elecorales, l'on pourrait voir des politiques plus pragmatiques emerger aussi bien en France qu'aux Etats-Unis.
Comme si souvent par le passe les allies locaux des Americains pourraient se retrouver seuls face au mecontentement de leur peuple.

Anonyme a dit…

Il est bien connu que les Russes sont, à l'instar de la CIA ou des services secrets syriens, de grands partisans de la transparence, surtout dans les assassinats politiques...

Franchement ce serait à mourir de rire si le Liban ne payait pas terriblement depuis 2005

Sinon, à Nietzche, que je suppose être le français moyen pour qui les arabes doivent vivre sous des hommes à poigne: sais tu ce qu'a bavé la communauté sunnite du fait du boucher de Damas? Tu n'as pas honte d'appeler de tes voeux des "pragmatiques" encore plus conciliants avec Assad?

Sophia a dit…

Nidal,
Ton billet du 24 décembre fut mentionné par Alain Gresh récemment dans une note qui faisait référence à L'article de AlAkhbar du 12 janvier.

Nietzsche a dit…

@Hakim,

Mal suppose Mr. Hakim, je ne suis citoyen Neerlandais, et je vis depuis quelques temps a New York. de pere Americain et mere Irlandaise. Comme Francais moyen on peut faire mieux. D'autre part, vous n'avez pas compris qui j'appelle des pragmatiques par opposition aux faucons doctrinaires de l'administration US.
Les opinions que vous m'attribuez sont totalement etreleve dela caraicature. D'ou sortez vous votre commentaire sur les hommes a poigne? Vraiment n'importe quoi.Je parlai de l'enquete Mehlis, je n'ai rien contre un changement de regime en Syrie, au contraire. Je ne pense pas la politique de facon aussi binaire que vous.

Anonyme a dit…

Hakim, le "sage", nouvelle métamorphose de l'éponge acéphale et multiforme connue précédemment comme "anonyme" et "yasmina marwane" entre autres...
Demain, pourquoi pas "Dieu-le-Père" ?
En effet, pour connaître aussi bien les intentions cachées et les identités secrètes des uns et des autres...

Anonyme a dit…

waaaaw t'es tro forte yasmina on est tous tombés ds le piège... mais qu'est ce qu'on est idiot..

ce serait sympa d'épargner le blog de ce type de message qu'avancent a rien .. argumenter ça s'apprend ou en tout cas poser des problemes en étant critique ou objectif ça tue pas.. mmm je doute mais courage tu peux y arriver !

Anonyme a dit…

Mesdames, messieurs, yasmina marwane.

Le plus malheureux dans tous ca,
c'est que souvent les gens qui affichent leurs pseudo-souffrance dû au regime syrien et leur pseudo anti-syrianisme sont, tout comme pour nos gouvernant, soit des incultes agissant tels des perroquets soit des gens dénués de toutes conviction a l'exeption de celle qui leur assure qu'il leur faut vérifier la valeur de leurs actions.

Quant a ceux qui n'ont jamais accepté de manger dans la main du gouverneur syrien du liban.
ils se trouvent aujourd'hui taxé de pro-syrianisme. Et cela seulement car leurs ambitions pour le liban ne sont pas celle de la vengeance aveugle.

L'humanitée (et le Libanais) a la mémoire courte.
Que pensserais-tu très chère yasmina de trainer devant les tribunaux ceux qui justement ont mangé dans la main de ce dit gouverneur.

Et si tu penssais qu'il le faudrait qui resterait-il pour porter la voix de votre pseudo anti-syrianisme primaire et haineux.

Et pour conclure saches yasmina, que moi, je suis 100% libanais et que je signe toujours de ce pseudo "ANTAR".
Pour la raison simple que j'assume parfaitement mes propos....moi.

Nidal a dit…

[Réponse à un message privé]

Cher Antar, je réponds donc en public à votre message privé (non reproduit ici); désolé pour les autres lecteurs, le but n'est pas ici de me faire comprendre de tous...

Très touché par votre proposition, mais je dois décliner: je n'ai pas monté le présent blog par limitation technique; j'ai déjà beaucoup d'amis qui peuvent m'installer un site toutautomatique, la question n'est pas là. Ce que j'attends de ce blog: qu'il préserve mon pseudonymat, et qu'il résiste à un Denial of Service (ce qui était tout à fait possible cet été; mais pour faire tomber tokborni@blogger, il fallait faire tomber blogger-google, ce qui n'est pas forcément rentable pour mon petit blog). De ce côté-là, je suis largement satisfait.

En revanche, je regrette beaucoup de ne pouvoir avoir une véritable correspondance par mail avec les gens qui postent ici. Dans le but évidemment intéressé me faire offrir une infusion aux fleurs près de la Corniche à mon prochain voyage. Mais bon, les amis libanais qui sont dans la confidence m'ont déjà promis un repas de brochettes (ceux qui n'aiment pas ce que j'écris se contentent de ne pas évoquer le sujet...).

Anonyme a dit…

quant a toi hakim a tu seulement lu l'argumentaire de Nidal avant d'essayer de le detruire.

Tu devrais hakim je t'assures que ca aide.

Anonyme a dit…

merci pour ta reponse nidal.

ya3tik el 3affié...

Anonyme a dit…

Les uniformes sont parfaitement reconnaissables sur les images.

Ceux qui tabassent les manifestants pacifiques, tout en négligeant de voir les porteurs de gourdins, voire en leur entrouvrant leurs rangs pour les laisser s'échapper... Eh bien! Ce sont les Forces dites de Sécurité Intérieure.

C'est elles qui sont en charge de la «démocratie libanaise» façon US.

Anonyme a dit…

En effet byblos, j'ajouterais aussi que les manifestant habillé d'orange se faisant cogné à coup de baton par des d'autres civils n'ont pas de secret pour les connaisseurs du liban et de ses quartiers chretien.

Ahhhhhhhhhh nos cher FL toujours tant de tact, tant de tact que l'on se demande si ils n'ont pas un examen d'indelicatesse a l'entrée.